Les oeuvres exposées sur ce site sont la propriété de Mr. Pierre Cavallo-Labeyrie
A toi, mon ami (Hommage à Jean-Marie Bartoli) Drôle de minet
C'est ça l'amour Rondes à la ronde
Vogue la vague Le parfum de ton corps
Ce que pense ma panse Symphonie en faux majeur
L'idée Savoir ? ...
... et encore maints autres poèmes liés à ses tableaux et à découvrir dans sa galerie virtuelle ...
A toi, mon ami. (hommage à Jean-Marie Bartoli)
A Viviane,
A Laure,
A Johan.
Il a fallu que soit l'été,
Que cette route soit courbée
Qu'une inconscience malvenue
Se trouva là.
Et jamais plus,
La gentillesse de ton coeur,
Qui répandait tant de chaleur
Autour de toi, autour de nous,
Ne reviendra frôler la joue
De ceux qui t'aiment.


Mais, la joie
Qui rayonnait de mille éclats
Sur ta vie, celle de Viviane,
De tes enfants, Laure et Johanne,
Et aussi, sur tant d'amitié
Qu'abondamment tu prodiguais,
Crois moi, cette joie brillera,
Ta présence nous restera,
Car cet amour que tu donnais,
Depuis, hélas! trop peu d'années,
Vivra bien plus qu'il n'a vécu
Et ne sera jamais perdu.
C'est ça l'amour.
Les ronces de ta joie ont griffé mon visage.
Tes rides étoilées, tes yeux émerveillés
De bonheur éclatés, ont changé cette image
Que l'ont croirait vieillie ... mais, par l'amour donné


Jusqu'au bord de l'ivresse, ta jeunesse a vaincu.
Je n'ai plus de passé. Il ne me reste plus rien
De ce qui fut avant, de tout ce temps perdu
Dans des rêves obscurs où, par de faux chemins


L'amour s'est cru "Amour" mais n'était que mirage
Et, par un jour nouveau plus clair, qu'il encourage
A tout recommencer, par ton bonheur ravi,
Plus joyeux qu'un enfant qui plonge dans sa vie,


Le temps s'est déplacé, si bien, que dans l'instant,
Mon âge a pris ton âge et je n'ai que vingt ans.
Rêve, mon coeur, rêve ! ... qu'il est doux de sentir
Contre mon corps, ton corps, impatient de tenir


La promesse attendue d'un élan essentiel
Qui nous emportera tous deux, au dernier ciel !
Le septième, dit-on ! ... mais pourquoi tant compter,
Quand il suffit d'aimer de toute éternité.
Vogue la vague.
Si la vague en roulant donne du vague à l'âme,
La lame de fond fait naître bien des alarmes.
Mais, notre coeur à coeur ne doit craindre ces drames,
Car la vague ne peut éteindre cette flamme


Embrasée au brasier de l'énorme incendie
Qui nourrit notre amour. Que peut un océan ?
Ses vagues, ses lames, ses rêves engloutis,
Ses tempêtes dressées, face à ce feu brûlant ?


Feu qui ne s'éteindra qu'après la nuit des temps.
Alors ? ... Vague, soit vague et non pas ouragan
Ne monte pas si haut, tu risques de répandre
Le plus clair de ton eau sur un reste de cendre.


Descend tout doucement sur le sable doré,
Roule, vague obstinée, chante ta mélopée
Une dernière fois parmis les coquillages
Avant de t'effacer à jamais, sur la plage.
Ce que pense, ma panse.
Oui, je pense,
Que tu penses,
Que ma panse
A du relief


Dieu me garde,
Me regarde,
Mais me garde,
D'un grief.


Si trop grasse,
Elle enlace
Et encrasse
A la fois


Et ma taille,
Ma tripaille,
Puis chamaille
Tout mon foie,


C'est qu'elle aime,
Sans problèmes,
Mes poèmes ...
C'est son droit ! ...
L'idée
J'ai une idée derrièr' la tête.
Vise un peu où ell' s'est cloquée.
Pour la choper, je pirouette,
Ell' fait de même et c'est rapé.


Tout d'un coup, ell' joue l'idée fixe.
Têtue, le mental boulonné,
Arrêtée devant un grand ixe,
Pour en sortir, faut une idée.


Pas le genre d'idée toute faite,
La bonne idée, l'idée reçue,
Non ! .... une idée chouett', l'idée bien nette,
Si j'la trouv' pas, tout est foutu.


Hors, l'idée rar', l'idée nouvelle,
C'est pas dans ta poch' qu'ell' sera,
Pour ne pas tomber dans la dentelle,
Faut bien creuser, c'est dur, crois moi !


J'écris, tu lis, ça fait facile,
Mais, des heur's qu'il faut transpirer.
Tiens, le peu, la rime à facile ?
J'me fais d'la bil' ... j'ai pas l'idée ...


Si entre deux rimes ça vrille,
Ca oscille ou s'il manque un pied,
L'idée noir' de reprendr' mes billes,
Me vient tout net ...
"Tu vas t'marrer"


Parc'que des idées, j'en ai mille,
Mais pas fou, j'vais pas les r'filer
Tout en vrac, pour qu'on m'les resquille
Et que j'me trouve à court d'idées.
Drôle de minet.
Le tout menu minet de mes mini-vacances
A soudain, sans souci, senti bien à l'avance
La douceur d'un printemps, près du pré que voici.
Si près du pré qu'il fût, c'est de loin qu'il me vit.


Le ton qui s'en suivit, changea du tout au tout.
De ce tout, pour ma part, la moitié restait floue.
Tant que flou il y eut, je n'avais d'illusion !
L'image s'approchant, peu à peu se fit nette.


Je n'en crû pas mes yeux, je n'avais de vision ! ...
Pas de menu-minet, mais bien jolie minette,
Dans un "jean" ajusté à tout son corps moulant,
Eclatant au soleil comme un rire d'enfant.


Le brin de volupté que soulignait son pull
Par sa forme arrondie me mit le coeur en joie.
La vilaine sourit, de ma joie se joua
Et partit gentiment en me montrant son cul.
Rondes à la ronde.
Ils sont beaux, presque enfants, portant au bout des doigts
Leurs vingt ans, les premiers, ceux, qui tout en flânant,
Sans souci des dégâts, des risques de ce choix,
Vous visent doit au coeur, tirant à bout portant


Sur le si tendre amour qui vient juste de naître.
Ne devraient-ils penser ? ... Se dire que ... peut-être ! ...
Non pas. Qu'importe après, vingt ans c'est à présent,
Avant qu'ils ne soient plus, à fond, profitons-en.


Autour des premiers jours, le tour de l'aventure,
Tourne et retourne encore et jamais ne détourne
De la loi du désir; celle que l'on contourne
Quand l'obstacle est génant. Cependant, la nature


De cette folle ronde, projette dans leur corps
Tant de vigueur, féconde en force incontrolable
Qu'elle vient, qu'elle va, qu'elle en demande encor
Croyant que la jeunesse est source inépuisable.


Mai, comme le soir meurt sur l'horizon en feu,
L'incendie de l'amour se réduit vite en cendres.
De ces cendres bientôt, avec de nouveaux jeux
Les rondes de demain bien vite vont reprendre.
Le parfum de ton corps.
Un parfum, sur ton corps, flirte avec le printemps.
Tes seize ans sont si frais, que d'un rhume d'amour
Me voilà menacé. Mais, le bon sens aidant,
Je sais que tout espoir ne verra de retour.


Si je pouvais changer, pour habiller mon âme,
Ce costume usagé, beaucoup trop, je le crains,
Pour celui que j'avais à vingt ans, jeune dame,
Au parfum de ton corps, je mêlerais le mien.


Mais tes jeunes années attendent davantage
Du garçon qui sera, je le jalouse fort,
Prisonnier de ta joie, de ton coeur, de ton âge
Et qui succombera au parfum de ton corps.
Symphonie en faux majeur.
Langoureux, mon violon pour un bémol s'affale
Sur un sol naturel. Le la, fait le dos rond.
Rendu jaloux, le fa, plus fat que paon, s'emballe,
Si bien que, maltraitée, ma gamme se morfond.


Les dièses déplacés, les bécarres en faux,
Se meuvent sans vibrer, tant les blanches, les croches,
En désordre se nouent. Prenant un ton trop haut,
L'arpège s'affolant, déclanche l'anicroche.


Dans ces fatras de bruits, d'harmonies déréglées,
Dans ces notes faussées cherchant en vain leur place,
En plein coeur du fouillis, mon archet croit rêver,
Se demandant s'il n'est perdu, en fosse-basse !


Est-il bien du concert ? Dans ce pizzicatto
De notes disloquées, que l'oreille redoute,
Suivi d'inharmoniques et de creux trémolos,
Que peut un brave archet de violon en déroute ?


Cependant, courageux, il lève le défi.
D'anarchie en archet, quel gâchis ! quelle brèche !
Convaincu du désastre, insister, je ne puis.
Je ferme mon boitier et m'en vais à la pêche.
Savoir ? ...
Savoir, si pour l'amour, raison ferait naufrage.
Savoir, dans le désir, si tempête serait.
Savoir, si loin du coeur, par gros temps, dans l'orage
Sur un vent de folie, le tout s'envolerait.


Savoir, si permettrait une telle démence
Pour que fasse sombrer le si fragile espoir
D'un bonheur tout nouveau, savoir si bienveillance
Enfin l'emporterait ... Savoir ? ... Comment savoir ? ...